Ce lézard très vif hiverne pendant presque la moitié de l’année.
Le lézard des murailles (Podarcis muralis) est un reptile de petite taille. Comme son nom commun le montre, il préfère les paysages rocheux, mais apparaît également dans les environnements urbains, et monte très aisément sur les murs.
Il est présent dans une vaste partie de l’Europe. La frontière nord de son habitat s’étend à peu près du Rhin au Danube, et des montagnes les Alpes aux Carpates. Il est tout à fait absent dans les pays baltes et scandinaves. C’est une espèce fréquente dans la Péninsule italienne et dans les Balkans, cependant, elle ne se voit que rarement au sud des Pyrénées. Ce lézard se trouve aussi en Asie Mineure et l’Homme l’a introduit en Amérique, où il dispose d’un nombre de spécimens stable dans la vallée de l’Ohio.
Son corps mesure de 16 à 20 centimètres de longueur, et sa couleur est gris brun. Sa longue queue, musculeuse et mouchetée, casse facilement mais repousse vite. Durant la période de la reproduction, des taches bleues apparaissent sur les côtés du mâle, ce qui nous aide à le différencier de la femelle.
Le lézard des murailles vit essentiellement en solitaire, mais dans les régions où le nombre de spécimens est très élevé, ils vivent tout près les uns des autres, comme s’ils formaient des colonies, bien qu’il n’y ait aucune relations parmi eux en dehors de la période de la reproduction. A la fin octobre, quand le temps froid s’approche, ils se cachent dans les crevasses et ne sortent pas avant la mi-avril. Ils hibernent jusqu’à ce que les températures soient plus clémentes.
Comme d’autres espèces de lézard, il aime le climat chaud et ensoleillé, on peut souvent l’observer prenant un bain de soleil, immobile sur les roches chaudes. Moi aussi, j’ai pu ainsi photographier un jeune mâle dans les Pyrénées françaises, aux alentours du lac d’Orédon. Ses taches bleues ont fait savoir tout de suite son sexe.
Le lézard des murailles se nourrit principalement d’insectes, d’araignées, de papillons et de verres, mais le cannibalisme peut aussi se produire. Les jeunes deviennent souvent les victimes des adultes.
En mai, au début de la période de l’accouplement, des batailles violentes se déroulent parmi les mâles. Le victorieux gagne le prix, et il peut copuler avec la femelle qui pont fin juin. Elle cache de 2 à 8 œufs parmi les roches, mais ils n‘écloront pas avant fin août, voir début septembre. La mère ne prend pas soin de ses petits, ils sont déjà autonomes dés leur naissance.