Ce mammifère marin est toujours chassé en Namibie pour sa fourrure de grande valeur.
L’otarie à fourrure d’Afrique du Sud (Arctocephalus pusillus) fait partie de la famille des Otariidés. Elle vit le long des côtes de Namibie et d’Afrique du Sud, elle se voit en grand nombre jusqu’aux alentours de Port Elizabeth, et une sous-espèce se trouve également sur le littoral de la Tasmanie et du Sud de l’Australie.
J’ai participé à une promenade en bateau depuis Hout Bay, en Afrique du Sud, lors de laquelle je suis passé près de Duiker Island, l’île aux phoques. Sur les roches de la petite île se reposaient plein de pinnipèdes. L’endroit est protégé, l’Homme ne peut pas y mettre les pieds, c’est pourquoi je n’ai pu les photographier que depuis le bateau.
Cette otarie peut être de couleur grise ou brun foncé, ses courtes oreilles et sa longue moustache lui confèrent une adorable frimousse. Les plongeurs décrivent son comportement aussi amical, lorsqu’elle les suit curieusement durant de longues minutes jusqu’à une profondeur de plusieurs dizaines de mètres. Cependant, elle n’ose pas s’approcher aussi près de l’Homme sur la terre ferme, de plus, à une certaine distance, elle peut commencer à paniquer.
Entre le mâle et la femelle, il y a une grande différence de taille. Ci-bien que ce premier peut atteindre un poids de 300 kilogrammes et une longueur de 2,30 mètres, alors que sa partenaire ne pèse que 120 kilogrammes et mesure au maximum 1,80 mètre de longueur.
Elle se nourrit principalement de poissons, mais de temps en temps, capture des petits crabes et des seiches. Pour atteindre sa proie, elle est même capable de plonger jusqu’à une profondeur de 200 mètres, et peut rester sous l’eau pendant 7 minutes 30 seconds. Parfois elle attrape des oiseaux, bien qu’ils ne fassent pas partie de sa nourriture essentielle.
Elle devient mature à l’âge de 3 à 5 ans environ. L’accouplement se déroule entre novembre et décembre, et la femelle met bas un an plus tard, en général d’un seul petit. Pourtant, Duiker Island, l’île aux phoques, n’est pas approprié à la reproduction et à l’éducation d’un bébé otarie, parce que les vagues écumées de la mer orageuse peuvent facilement balayer les petits pinnipèdes, pour cette raison, l’otarie préfère des littoraux ou des récifs plus calmes. Le petit est noir au moment de sa naissance, et prend la couleur typique des adultes seulement quelques mois plus tard. Sa mère reconnaît son bébé à son odeur et à sa voix unique, et elle est disposée de s’occuper seulement de son propre petit. Elle l’allaite pendant 6 mois, et à peu près de 8 à 10 mois plus tard elle s’en sépare définitivement.
Le plus grand ennemi naturel de cette otarie est le grand requin blanc. En général, elles nagent en large groupe et changent soudainement de direction, de cette manière, elles essaient de rendre confus le prédateur sanguinaire, si l’un d’eux surgit autour d’elles. Parfois, l’orque l’attaque aussi, mais elle n’est pas en sécurité sur la terre ferme non plus. Sur les côtes de la Namibie, la hyène brune et le chacal à chabraque chassent les petits individus.
L’Homme représente également une menace sérieuse pour elle. Bien que cette espèce ait des populations fortes, et qu’en 1990 la loi sud-africaine a interdit sa chasse, en Namibie, elle est toujours cherchée pour sa fourrure valeureuse et pour le sexe des mâles qui est considéré comme un aphrodisiaque dans plusieurs pays. De plus, les pêcheurs voient en elle un rival qui les dépossède de revenus importants en décimant les stocks de poisson. Si elle arrive à éviter ces dangers, elle peut atteindre l’âge de 25 ans dans la nature.