Ce n’est pas l’âge qui rend mâture une des plus grandes tortues du monde.
La tortue sillonnée (Geochelone sulcata) fait partie de la famille des tortues terrestres. Elle est également appelée Tortue à éperons. Dans différentes cultures africaines, elle est considérée comme l’intermédiaire entre Homme et Dieu, et dans autres, elle symbolise la vertu, le bonheur, la fécondité et la longue vie.
Elle est originaire des régions arides du Nord-Est de l’Afrique, au sud du Sahara, mais elle est également présente dans les broussailles sèches de la savane. Bien qu’elle ne soit pas encore menacée par l’extinction, aujourd’hui c’est une espèce vulnérable à cause de la diminution de son habitat et de la désertification. Le braconnage réduit aussi le nombre des populations vivant à l’état sauvage. Parce qu’elle se reproduit facilement en captivité, c’est une des espèces les plus fréquentes dans les zoos. Ainsi j’ai pu observe un gros individu dans le Village des Tortues, un centre de sauvegarde provençal près de Gonfaron.
Après les tortues géantes, c’est la plus grande tortue terrestre. Son corps mesure 83 centimètres de longueur, et le poids des mâles peut même atteindre les 105 kilogrammes. Sa carapace ventrale est couleur ivoire, tandis que celle sur son dos regroupe différentes nuances entre le jaune et le brun, et est ornée par des motifs à anneaux. Sa peau épaisse est aussi brun-jaune clair. Le mâle et la femelle sont presque identiques, ce premier est un peu plus grand que sa partenaire, sa queue est plus longue et plus épaisse, et sa carapace ventrale est plus courbée vers l’intérieur.
En général elle est active à l’aube et au coucher de soleil, mais dans la saison chaude, elle sort plutôt à la tombé du jour. Elle se protège contre les rayons brûlant du soleil en badigeonnant sa carapace avec de la boue, et ses pattes avec sa salive. Quand il fait trop chaud, elle se retire dans sa cavité, qui peut être profonde de 4 mètres, et longue de 15 mètres, qu’elle la partage souvent avec ses semblables.
La tortue sillonnée est herbivore. Elle mange non seulement les pousses fraiches, mais consomme aussi les parties desséchées. Parce que l’eau est rare dans son habitat, elle sait bien économiser ses ressources en eau.
Sa maturité ne dépend pas de son âge, mais de son poids. Quand elle atteint les 15 à 20 kilogrammes, elle sera capable de se reproduire. Cela arrive vers l’âge entre 10 et 12 ans chez les femelles, et entre 13 et 15 ans chez les mâles. Bien que l’accouplement puisse se dérouler à n’importe quelle période de l’année, c’est en général pendant la saison des pluies, entre septembre et novembre, que c’est le plus fréquent. A ces moments-là, les mâles se battent en se bousculant l’un l’autre, et le victorieux gagne le droit de copuler avec la femelle. Cela dure environ 15 minutes, pendant lesquelles le mâle émet des grognements. Un mois plus tard, la femelle pond entre 15 et 30 œufs ronds et blancs dans une cavité mesurant à peu près 60 centimètres de diamètre, qu’elle creuse à une profondeur de 7 à 14 centimètres. Puis elle recouvre son nid et part. Les œufs écloront en général 8 mois plus tard. Si les jeunes réussissent à atteindre l’âge adulte, ils peuvent avoir une longue vie, de 50 à 100 ans dans la nature.