C’est sans doute le plus bel oiseau que j’ai vu de ma vie. Ses plumes pittoresques brillent d’un vif éclat.
J’ai connu le rollier à longs brins (Coracias caudatus) lors mes voyages en Afrique. Précédemment j’ai vu un miracle similaire seulement en feuilletant les magazines parlant des oiseaux. A ce moment là, je me suis posée la question si l’on peut vraiment trouver autant de couleurs magnifiques dans la nature ou ce sont simplement les éditeurs qui améliorent la qualité des images ? Selon mes expériences, la palette de peinture de la nature surpasse l’imagination artistique.
Ce rollier fait partie de la famille africaine des Coraciidae. Il n’est pas un oiseau migrateur. Il vit dans les régions au sud du Sahara, mais il se trouve aussi dans le sud de la péninsule arabique. Le Botswana et le Kenya l’ont choisi comme l’oiseau national du pays.
Il préfère les forêts ouvertes et la savane. On peut rarement l’observer en dehors des vastes parcs nationaux protégés parce qu’il n’aime pas vivre dans l’atmosphère créée par l’homme. Ainsi, il ne vole presque jamais plus loin des réserves naturelles bordées par les routes. Parfois il apparaît sur les paysages cultivés éloignés des villes quand les agriculteurs brûlent les champs. Le feu fait resortir les insectes se cachants dans l’herbe, et cette proie aisément accessible attire le rollier.
On peut facilement observer le rollier dans la nature quand il se perche sur les arbres examinant son environnement pour chercher la nourriture. Je l’ai rencontré pour la première fois de cette manière dans la Parc national Kruger en Afrique du Sud. Il s’est posé sur une branche en hauteur. Bien qu’il ne bougeait pas, devant le feuillage vert et dense, son plumage arc-en-ciel brillait de mille feux. Son cou était plutôt rose mais avec quelques nuances violet foncé. Sa poitrine turquoise, ses ailes bleues et oranges et son plumeau vert ornant sa tête, complètent sa magnifique palette de couleurs. Il a ébouriffé ses plumes dans le froid, ainsi sa forme semblait joufflue malgré sa queue fine et étendue.
Ces longs brins sont les caractéristiques des adultes, on ne peut pas les voir chez les oisillons. Le rollier a un autre attribut particulier, ses deuxième et troisième orteils sont collés ensemble. Cela est vrai pour chaque espèce dans sa famille.
Cet oiseau mesure de 36 à 38 centimètres de longueur et ne dépasse pas le poids de 100 grammes. Son envergure est entre 50 et 58 centimètres. L’apparence du mâle et de la femelle est presque similaire, il est donc difficile de les différencier. Le mâle est un peu plus large, et son bec est plus épais.
Il y a plusieurs proies sur le menu du rollier, mais il chasse principalement les arthropodes. Il attrape les insectes, les araignées et les scorpions facilement. Il n’est pas difficile, il mange aussi les lézards, les escargots, les petits oiseaux et les rongeurs. Il fouille l’endroit en se posant sur la branche d’un grand arbre et dès que il choisit sa proie, il pique sur elle soudainement. Il mange les petites sur place, mail il ramène les grandes sur son poste d’observation et les morcelle.
Le rollier est monogame, et on croie que la femelle choisit son compagnon pour toute sa vie. C’est le mâle qui commence la séduction avec une parade nuptiale. D’abord il vole en haut, il tourne avec des ailes fermées, puis il voltige en faisant un bruit fort et coupe ses ailes rapidement pour gagner plus de vitesse. Si la femelle l’accepte, elle le suit jusqu’au nid. Le mâle préfère le trou naturel d’un arbre, il aime nidifier dans la crevasse du baobab. La caverne n’est pas creusé par le couple, ils aménagent souvent dans l’ancien trou des Picidés ou des Alcédinidés.
Pendant l’année, ils s’accouplent plusieurs fois entre août et février. Une couvée se compose de 2 à 4 œufs blancs, que le couple protège agressivement des intrus. Ils virevolte fréquemment autour du nid pour observer leur environnement. Les deux participent à la couvaison. Les oisillons nus naissent après 22-24 jours, et leur plumage pousse en 19 jours. Le couple nourrit les petits avec des insectes.
Les oisillons se développent vite, ils sortent du nid pour la première fois au bout de 4 semaines. Leurs parents continuent de les alimenter tout en les formant à la chasse. Les jeunes oiseaux deviennent totalement indépendants à l’âge de 2 mois et commencent leur vie autonome. Entretemps leurs parents s’accouplent de nouveau, et quand la nouvelle nichée arrive, les autres juvéniles se sont déjà envolés.
J’ai vu le rollier à longs brins encore une fois au Botswana. Il est apparu seulement pour un bref instant quand j’ai visité le Parc national de Chobe. J’ai pu le photographié au moment où il a pris son essor dans le feuillage dense des arbres. J’espère que j’aurai encore l’opportunité de voir cette créature merveilleuse.
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