Cet oiseau flamboyant des îles de l’océan Indien file son nid en forme de gousse avec de l’herbe.
Le foudi rouge (Foudia madagascariensis) fait partie de la famille des Ploceidae. Il n’y a aucun autre groupe d’oiseaux qui conçoit son foyer avec autant de rigueur. Le nid, ainsi filé avec de l’herbe, est suspendu sur les branches des grands arbres et tombe comme un petit sac.
Originalement, cet oiseau rouge vif est endémique de Madagascar. Ce n’est pas une espèce menacée, on peut le voir souvent sur cette île africaine vivant en groupe. L’homme l’a également introduit dans les autres zones de l’océan Indien, ainsi on peut l’observer dans les archipels des Mascareignes, des Seychelles et des Comores. A la Réunion et à l’île Maurice, il est appelé cardinal, peut-être grâce à la couleur de ses plumes.
J’ai vu le foudi rouge pour la première fois de ma vie à Saint Paul une ville de la Réunion. Originalement, j’avais prévu de faire une randonnée dans la nature, mais l’orage m’a forcé à changer mes plans et à rester dans la ville. Des nuages foncés ont couvert le ciel, et une navrante mélancolie a dominé la petite commune qui est d’ordinaire si vivante. Soudainement, le foudi est apparu sur une clôture en fil de fer. Avec ses couleurs orange et rouge, il brillait avec éclat au milieu du béton gris.
L’oiseau était aussi grand qu’une mésange charbonnière. Le poids du foudi est environ de 14 à 19 grammes, et sa longueur est 12,5 centimètres. Il ne s’est pas enfui quand je l’ai approché, il semblait être habitué à l’environnement urbain et à la présence de l’homme. A l’exception des forêts fermées, il se sent bien presque partout. Il se trouve sur les paysages cultivés, dans les broussailles, dans les bocages et dans les zones de basse montagne. Il aime particulièrement les rizières. A Madagascar, il est souvent considéré comme nuisible, parce qu’il porte préjudice aux agriculteurs en picorant les grains.
L’individu couleur feu, que j’ai photographié, était un mâle. Son plumage devient encore plus vif lors de la saison de l’accouplement, comme s’il avait la fièvre de l’amour. Des rayures noires contournent ses yeux, et son bec est court et large. Ses ailes et sa queue sont brunes. La femelle n’a pas de plumes aussi éclatantes, tout son corps est couvert par un plumage brun.
Le foudi devient mature à l’âge d’un an. L’accouplement se déroule entre février et mai, pendant cette saison le couple quitte le groupe, et la femelle suit le mâle jusqu’au nid. Elle pond entre 2 et 4 œufs, qui éclosent environ 2 semaines plus tard. Les oisillons prennent leur essor 2 semaines après leur naissance, et les 2 parents participent à l’éducation des jeunes.
Le foudi rouge se nourrit de graines des herbes et de céréales la plupart du temps, mais quand il élève ses petits, il attrape également des insectes afin d’assurer une alimentation plus riche en protéine pour que ses oisillons grandissent vite.